14 décembre 2020

Des livres pour les maternelles

 

Après vous avoir recommandé un certain nombre de livre sur ce blog, je me rends compte aujourd’hui que très peu d’entre eux concernaient les maternelles (c’est-à-dire les enfants de 3 à 5 ans). Voilà pourquoi je vous propose de remédier à cela avec une sélection de 3 livres, qui j’espère enchantera votre public.


Moi j’habite de Nathalie Choux


On commence par un livre à la fois adorable et en plus instructif. C’est d’ailleurs cette dernière qualité qui relie tous les livres que je vais vous présenter aujourd’hui. En effet si un grand nombre de livres de littérature jeunesse ont une approche didactique sur le sujet qu’ils abordent, c’est encore plus le cas avec les livres pour les plus jeunes. Avant de donner goût à la lecture, une des missions premières des livres pour les 3 à 5 ans est de faire apprendre du vocabulaire. Dans ce récit, l’enfant pourra découvrir le nom des différentes habitations, avec des images à la fois colorées et très soignées. Le livre dispose également d’une morale qui pourrait se résumer ainsi « On a beau venir d’endroits très différents on n’en reste pas moins amis ». Simple et concret, ce livre dispose de tout qu’il faut pour enrichir le vocabulaire de quelqu’un de très jeune et pour lui faire comprendre que la différence nous enrichie.

Compter avec un monstre de Patrick Pasque


Nous avons vu la langue française, enchainons avec un peu de math. Attention même les enfants les moins passionnés par cette matière devraient trouver leur compte. Tout d’abord il n’y a pas de grande difficulté, le but étant juste d’apprendre à compter jusqu’à 10. Ensuite, l’auteur a su rendre le récit très ludique. L’histoire consiste en un monstre qui essaye de faire peur à une petite fille. Pour ce faire, il va essayer de se transformer en créature toujours plus monstrueuse à travers les pages. Il commencera par n’avoir qu’une queue de monstre, puis il se rajoutera 2 ailes, ensuite 3 cornes, ainsi de suite jusqu’à arriver au nombre 10. A la fin, il ressemblera au monstre de la couverture tout en n’ayant pas réussi son méfait, car la petite fille est trop courageuse. Un récit amusant et pédagogue donc, mais où l’on peut cependant déplorer un aspect graphique trop sobre et épuré.


Je veux un crocodile de Laure Monloubou 



Les matières purement scolaires c’est très bien, mais le vivre ensemble c’est important aussi. Apprenons un peu de politesse avec ce livre qui nous fait découvrir plusieurs animaux de pages en pages. Le souci de notre protagoniste étant que ce n’est pas l’animal qu’il souhaite voir au fil des pages. Lui il veut voir un majestueux crocodile. Alors il demande d’abord calmement, mais ce n’est pas le crocodile qui apparaît à la page suivante. Alors il redemande en étant plus énervé, mais ce n’est toujours le crocodile qui arrive. Alors au bout un moment il crie très fort et le crocodile arrive mais il est tout énervé. L’enfant intimidé s’excuse en donnant le mot magique qu’il aurait dû donner dès le début.






07 décembre 2020

Les français lisent-ils de moins en moins ?

 


La vidéo que vous pouvez voir ci-dessus m’a été envoyé par une bénévole. Selon cette vidéo la pratique de la lecture en France serait délaissée un peu par tout le monde au profit d’autres activités comme les jeux vidéo, les films, internet et plus globalement par les écrans. Qu’en est-il vraiment ? Dans cet article je vais essayer de faire un tour d’horizon des différents avis sur la question, avec comme appui principal une étude du CNL(centre national du livre), qui a essayé de faire un bilan sur la lecture des français de 2015 à 2019.

 

Le constat des études.

 

Tout d’abord j’aimerais vous citer quelques chiffres d’une enquête réalisée par Le Monde au salon du livre 2018. Oui je sais des chiffres ça n’a pas l’air amusant comme ça, mais promis ça ne sera pas long et ça sera l’occasion d’apprendre des choses. L’univers du livre en quelques chiffres clés ce n’est pas de moins 68 119 nouveaux livres en une année, ce qui reste assez stable par rapport aux autres années. C’est aussi plus de 356 millions de livres vendus (papier + numérique), soit une baisse de l’ordre de 1%. Ainsi si on peut observer que le nombre d’œuvres n’a pas diminué, il n’en est pas forcément de même pour l’achat du livre. Certes 1% ne parait pas imposant, mais on est en droit de s’inquiéter si cette tendance devait se maintenir chaque année ou voir s’accentuer.

Lien de l’article du monde :

https://www.lemonde.fr/livres/article/2018/03/16/l-edition-francaise-de-livres-en-quelques-chiffres_5271815_3260.html

Bien que ces chiffres soient assez parlants, ceux-ci manquent d’explications et ne permettent pas d’avoir l’avis des français sur la question. Est-ce que les français aiment toujours autant lire ? Quels sont les types de lectures les plus populaires ? Quelles sont les raisons qui empêchent de lire plus ? Pour répondre à ce genre de question le CNL a eu la bonne idée de réaliser une étude depuis 2015 pour essayer de déterminer vers quelle tendance la lecture évolue dans le quotidien.

L’étude en question :

https://www.ipsos.com/sites/default/files/ct/news/documents/2019-03/les_francais_et_la_lecture_2019.pdf

               Je vous propose de nous attarder sur quelques-unes de leurs questions posées aux français. On pourra voir dans un premier temps, quelle sont les habitudes des adultes pour ensuite aller vers les plus jeunes, car comme nous le verront les deux sont étroitement liés.


Déjà premiers constats vraiment positifs, nous pouvons voir que depuis 2015, il y a une augmentation du nombre de personnes qui souhaiteraient lire plus, étonnamment chez les jeunes d’ailleurs. Il semblerait que l’opinion publique vis-à-vis de la lecture se porte toujours bien. La lecture paraît toujours perçue comme une activité gratifiante et épanouissante. Si la motivation semble là qu’en est-il de la lecture en elle-même ? Cette décennie a-t-elle vue une diminution de la lecture ? Voyons cela avec les slides suivantes.


Les adultes ont l’air de toujours lire au moins un livre par an. Les plus acharnés en lisent même jusqu’à 20 en moyenne.  Et l’objet livre en format papier n’a pas avoir peur de sa némésis numérique car très peu de personnes ne se limitent qu’à l’usage numérique, de l’ordre de 1%.


Maintenant, quand on regarde concrètement les chiffres, on peut voir que le nombre de livres lus ou non lu selon le type de lecteur reste stable. Mais alors comment expliquer que parfois on observe une baisse comme en 2018. Cette baisse de 1% encore une fois peut s’expliquer par les différentes alternatives qui existent aujourd’hui, notamment avec le marché de l’occasion qui s’est considérablement développé (plus 34% par rapport à 2015).


Fait intéressant, il semblerait que les adultes ont une grande responsabilité dans la lecture des plus jeunes. En effet, on peut voir qu’un enfant a considérablement plus de chance de devenir lecteur, si son cercle familial lit aussi. Ce constat n’est pas une nouveauté, mais c’est toujours intéressant de voir qu’une étude l’a prouvé.


Après tous ces chiffres sont très jolie, mais ils ne concernent que la décennie actuelle. Avec une étude qui s’étendrait sur un siècle, on pourrait voir très clairement que le livre a atteint un pic d’utilisation qu’il ne retrouvera surement plus, au profit d’autres médias qui se sont popularisés. Ce sont ces mêmes médias qui se sont accaparés une grande partie du temps de loisirs des jeunes et d’une grande majorité de la population. En somme, vous me diriez que vous êtes d’accord avec ce que propose la vidéo et elle correspond à ce que vous renvoie la société, dans son utilisation de la littérature aujourd’hui. Ce que je peux parfaitement comprendre après tout ce ressenti ne vient pas de nulle part et pour le coup je n’ai pas trouvé d’étude qui se concentre sur cette question-là, tant le sujet doit être compliqué. D’ailleurs quand bien même il y en aurait une, je ne sais si ça vous intéresse de connaître tous les tenants et aboutissants qui peuvent influer sur la culture du livre.

               Quoi qu’il en soit, je pense que je vais m’arrêter là pour les chiffres, oui c’est vrai j’ai menti c’était un peu long. Le problème étant en plus que les chiffres sur les livres sont relativement très subjectifs. Pour certains lire trois romans par an est suffisant pour être considéré comme lecteur, pour d’autres c’est bien trop peu. Au-delà des chiffres maintenant j’aimerais voir avec vous les différentes raisons qui détournent les personnes de la lecture et les solutions possibles pour y remédier.


Le cas de la technologie

 

Selon la vidéo l’une des principales causes de la baisse de la lecture serait dû à la technologie et en particulier aux écrans toujours plus présents dans notre vie. Les tablettes, les smartphones par exemple sont des technologies relativement récentes, mais comme on a pu le voir plus haut celle-ci n’a pas provoqué une chute importante du nombre de lecteurs au cours de cette décennie. Ceux qui étaient déjà lecteurs et qui ont au moins 16 ans aujourd’hui ont continué cette pratique. On pourrait remonter alors plus loin et se demander si d’autres technologies plus anciennes comme les jeux vidéo ou la télévision ont provoqué une diminution progressive de la lecture. Encore une fois c’est une question qui mériterait sa propre étude et j’ai dit que j’arrêtais avec les chiffres.

Mais en admettant qu’ils y ont contribué, il est difficile d’affirmer que se sont les principales ou voir les seuls coupables. On peut considérer que le temps de loisirs de chacun est limité, il en va de même donc pour la lecture en tant que loisirs. Dès lors si des personnes délaissent la lecture ce n’est pas juste par l’attraction que provoquent les écrans mais aussi par choix. Finir un livre demande un investissement de temps et d’envie que tout le monde n’a pas envie de prendre. C’est d’ailleurs le principal obstacle qu’a montré cette étude, quand on demande pourquoi malgré leurs motivations les gens ne lisent pas plus, ils répondent qui n’ont pas le temps et qu’ils désirent se consacrer à d’autres activités.

 

Les autres formes de divertissement, alliés ou ennemi ?

 

Aller au cinéma, regarder une série, jouer à un jeux vidéo, écouter de la musique, le XXI siècle à ceci de fascinant qu’il n’a jamais était aussi facile et peu cher d’avoir accès à la culture. Rien de plus normal dans ce cas de vouloir diversifier ses expériences de divertissement. Alors certes beaucoup d’entre elles nécessitent un écran et il faut faire attention au temps que l’on passe devant. Mais il ne faudrait pas oublier non plus que chacun de ces médias constitue autant de procédé d’expression artistiques, de vecteurs d’idées, d’émotions et d’histoires que le livre espère lui-même raconter. Aussi chacun des médias cité plus haut est passé d’une manière ou d’une autre par un processus d’écriture. Ils ont ainsi beaucoup plus de points communs avec la littérature qu’on pourrait le penser. Comment pourrait-on prétendre que la musique n’est pas de la poésie par exemple ? Que le cinéma et les séries n’ont pas de point commun avec la littérature malgré leur scénario. Et il en va de même pour le jeux vidéo car même si ceux-ci n’ont pas toujours un scénario très recherché, ils permettent eux aussi à des auteurs de s’exprimer, et ainsi de véhiculer des émotions et des expériences uniques, qu’il aurait été dommage de manquer. Plutôt que d’opposer les différents médias, voyons-les plutôts comme complémentaire. Après tout rien n’empêche de profiter d’un peu de tout, sachant qu’en plus, chaque média est un tremplin vers l’autre. Prenez le cinéma par exemple, les plus gros succès d’aujourd’hui sont des adaptions littéraires d’hier. Game of Thrones et Hunger Games pour ne pas les citer par exemple ont permis à beaucoup de jeunes de se mettre à la littérature, bien plus que ne l’auraient fais la plupart des discours de professeurs de français.

 

Conclusion

 

               Pour conclure je dirais que si vous souhaitez que le monde autour de vous lise plus, alors dans un premier temps, intéressez-vous au monde qui vous entoure. Si la question des jeunes enfants ou des ados vous préoccupe, je ne saurai que vous recommander d’aller d’abord leur demander ce qu’ils.elles les passionnent à ce jour. Etant donné que l’on peut écrire des livres sur absolument tout, vous n’aurez aucun mal à leur trouver un livre qui les intéresse. Noël approche et si vous n’avez pas d’idée de cadeau, offrir un livre reste un très bon moyen non seulement de donner un avant-goût de littérature, mais en plus, cela permettra d’aider nos libraires qui ont beaucoup soufferts de la crise du covid, au profit d’autres enseignes en ligne. Vive la littérature et vive les arts en eux-mêmes, quelques soient leurs formes.


25 novembre 2020

Des livres pour faire rire les enfants

  

En ces temps compliqués il peut être parfois difficile d’amuser les enfants. Voilà pourquoi nous vous avons sélectionné quelques livres à lire à vos petits-enfants, qui pourront aider à leur faire oublier la situation anxiogène dans laquelle nous évoluons actuellement.

Oh non George de Chris Haughton


Comment fait-on rire les enfants, difficile à dire tant le temps où les choses enfantines nous amusaient nous paraît lointain. Aujourd’hui quand on regarde des enfants rire entre eux, leur humour nous paraît en général incompréhensible et souvent léger. Il est pourtant si spontané et innocent, les enfants bien souvent rient de l’interdit, de l’absurde, de mots qui sonnent rigolos. Et comme le rire est souvent contagieux, même si les pages de ce livre ne vous seront pas adressées, vous avez de grande chance de rire sincèrement avec eux, pourvu que vous fassiez l’effort du jeu d’acteur et que vous partagiez la bonne humeur. L’histoire ? Elle est simple comme l’humour des enfants justement, c’est le récit de George, un chien qui fait pleins de bêtises. D’où vient l’humour dans ce livre ? Probablement de l’interdit et du chaos que propage le chien, avec un peu d’humour de répétition avec la fameuse réplique <<Oh non George >>, revenant après chaque méfait.

 

De la petite taupe qui voulait savoir qui lui avait fait sur la tête de Werner Holzwart et de Wolf Eribruch

 

 

Ce livre là, j’ai eu le plaisir de le découvrir lors de notre dernière formation lecture à haute voix. Les enfants rigolent souvent de mots vulgaires que l’on nomme communément l’humour « pipi caca ». Alors soit, si cela vous fait rire qui suis-je pour juger à part un adulte rabat-joie. Quoi qu’il en soit, exerçons-nous à cet humour décomplexé et rebelle, permettez-moi cependant chers enfants de vous enseigner du vocabulaire approprié autour des animaux, cela ne peut pas vous faire du mal.

 

Marions-les de Eric Sanvoisin et Delphine Jacquot

 

                                                              

 

Un livre qui vous paraîtra peut-être plus accessible. Appartenant à la famille d’humour qui me parle le plus, l’absurde a ceci de fascinant, qu’il peut faire rire à tous les âges et qu’il n’est en général offensant pour personne. La principale difficulté étant bien sûr que le bide peut être complet. Parfois très difficile à écrire, les mécaniques de l’humour absurde se focalisent essentiellement sur les situations originales et surprenantes. Pas étonnant que parfois cela tombe à l’eau face à un public qui ne saura pas être réceptif sur le moment. Je vous le conseille quand même, car même si cela ne vous provoque pas de fou rire les extraits disponibles promettent un dessin très soigné.


                                   

Abécébètes de Ollivier Tallec

 

                                                      

 

Allez un dernier pour la route. Assez académique de prime à bord, cet abécédaire a d’amusant de narrer son récit en utilisant du virelangue.  A vous de prouver vos talents de diction sans égal et d’animer vos lectures pour les rendre les plus drôles possibles. Utilisez des mimiques et pour peu que vous vous trompiez, le seul effet provoqué sera le rire de votre auditoire face à vos difficultés de lecture. Si vous trouvez que c’est trop facile, essayez de le dire rapidement, le défi sera toute de suite plus corsé.

                                  

 

Voilà pour notre sélection d’aujourd’hui j’espère que cela contribuera à égayer votre confinement.

19 novembre 2020

Représentation égale des métiers dans la littérature jeunesse



Dans les livres d’apprentissage on peut retrouver différents sujets récurrents qui ont pour rôle d’expliquer les rouages de notre société. Que ce soit le vivre ensemble, nos traditions culturelles, notre organisation politique ou sociale, chacun de ces thèmes sont autant de portes ouvertes pour stimuler l’imaginaire de nos auteurs/rices préféré.e.s. Aujourd’hui j’ai choisi de vous parler des métiers, car comme j’ai pu le citer précédemment les sujets sont certes très variés, mais aucune génération quelque soit ses mœurs n’a pu s’empêcher de demander à ses enfants la fameuse question << Et toi qu’est-ce que tu veux faire plus tard >>. A ceci je pense qu’il est intéressant de se demander comment les enfants effectuent leurs choix et en quoi la littérature jeunesse à son rôle à jouer.

 

Une histoire de représentation



 

Quand un enfant doit s’imaginer travailler dans le futur, il n’a finalement qu’un nombre limité de choix de métiers parmi ceux qu’on lui aurait expliqué. Voilà pourquoi l’un des premiers réflexes que va avoir l’enfant c’est de s’imaginer faire le même métier que son père ou sa mère. Il/Elle va ensuite étendre son horizon des possibles en regardant ce qu’on lui a appris à l’école. Un instituteur ou une institutrice semble par exemple un choix alors possible, le problème c’est qu’en général parmi les métiers de la petite enfance on retrouve le genre féminin qui est surtout présent. Ainsi un petit garçon va avoir tendance à moins s’imaginer baby-sitter ou nounou, car il aura assimilé le fait que ce type de métier est en général réservé aux femmes. C’est là qu’intervient la littérature jeunesse, elle a ici le choix d’offrir un spectre plus large de représentation pour les enfants. Au-delà de leur présenter tout un tas de métier aussi vaste que possible, il est également important d’arriver à briser les clichés et de dire aux enfants qu’ils.elles ont le choix d’effectuer le métier qu’ils.elles souhaitent. Qu’importe si pour l’instant les métiers dans la réalité n’ont pas une parité parfaite. Certain.e.s auteurs.rices ne sont pas sensibles à ce sujet et ne vont pas chercher à représenter de manière égale les genres dans les différents métiers, soit pour une raison inconsciente (ils/elles répètent le schéma qu’on leur a appris), soit en total conscience car ils/elles pensent que la situation actuelle de la société leur convient.

Une représentation pas assez exhaustive



        Finalement quand les enfants répondent sur le métier qu’elles/ils veulent faire, les réponses sont souvent les mêmes. Très souvent se sont des métiers à hautes qualifications et à hautes rémunérations. Sportif professionnel, médecin, vétérinaire, scientifique, astronaute, ingénieur, star de cinéma et j’en passe … Tous ces métiers font rêver mais ne reflètent pas notre réalité et l’organisation de notre société. Aussi est-il important de montrer aux enfants que chaque métier a son utilité. Il peut paraître évidemment difficile d’expliquer et construire des histoires autour de métiers soit trop compliqué ou soit en apparence ennuyeux. Comment expliquer le métier de chercheur en biologie, de data analyste, comment rends-t-on attrayants des métiers très administratifs d’assureur ou de comptable ? Les métiers utiles sont-ils tous bien représentés, car si un nombre non négligeable d’enfant souhaite devenir pompier par exemple, il en est autrement des métiers tels qu’agent d’entretien ou qu’éboueur par exemple.

 

Recommandations


 Voici deux exemples de livres qui tendent selon moi à répondre à ces problématiques.

        Le premier se nomme « La leçon de pêche » de Emile Bravo et Heinrich Böll. L’histoire se déroule tel un conte avec une morale. Au début, on peut voir un pécheur qui fait une sieste tranquillement lorsqu’un homme surgit. Celui-ci lui fera remarquer qu’en travaillant plus il pourrait gagner bien plus d’argent, avec cet argent il pourrait engager quelqu’un pour travailler à sa place. En ayant plus d’employés, il pourrait gagner encore plus d’argent et ainsi de suite jusqu’à ne plus à avoir à travailler. Et enfin il pourrait faire ce qu’il aime le plus : la pèche. Outre la morale évidente qui montre que vouloir toujours plus peut devenir absurde, ce qui est intéressant de noter c’est qu’on peut apprécier des métiers simples, plutôt que des métiers à très grand revenus très mis en avant dans notre société.



Le deuxième livre s’appelle « Où sont passées les filles » de Gabriele Sparwasser. Il a le mérite de présenter un grand nombre de métiers tout en étant ludique. Le jeu consistant à retrouver la fillette cachée dans l’image, ainsi que son jouet qui correspond à un outil du métier de la page. Et comme vous pouvez vous en douter dans le titre, le livres montre que la petite fille peut rêver de faire le métier qu’elle souhaite, aucun des métiers ne lui est plus recommandé qu’un autre. Un récit qui peut être lu à partir de 6 ans, je vous le conseille fortement si vous êtes dans une démarche d’apprentissage. La leçon de pêche étant plus adéquate pour les amateurs.rices de contes très imagés.

 

Conclusion


Pour conclure j’aimerais rappeler le célèbre adage qu’il n’y a pas de sot métier. Chaque métier a son importance sans quoi par définition il n’existerait pas.  Il est évident qu’il y aura toujours des métiers plus appréciés que d’autres, mais on peut au moins espérer qu’à l’avenir la répartition des genres soit plus égale dans les différents métiers. Si la question du choix de carrière pour l’enfant reste déterminante il ne faut pas perdre de vue que l’enfant doit avant tout chercher à devenir une personne, avant d’être un travailleur. Ainsi si parfois les enfants ne semblent pas être trop préoccupés par cette question, ne leur en tenons pas rigueur car il y a bien d’autres aspect sur lesquels ils/elles peuvent s’interroger.

David Lebe




06 novembre 2020

Sophrologie et lecture à haute voix

 En cette période de confinement qui peut être angoissante, nous vous relayons un des  "SophroConte" réalisé par Maguy Deleau, bénévole Lire et faire lire et sophrologue. 


Ce conte a été écrit pendant le 1er confinement par Maguy et a été monté par Emma, une jeune sophrologue lyonnaise. C'est l'histoire d'un petit nuage qui rêve d'être une étoile ...

N'hésitez pas à l'écouter, pour petits et grands, ce conte vous aidera peut-être à améliorer votre journée :) 

Pour voir le SophroConte, cliquez ci-dessous: 


Qu'est-ce que la sophrologie? 

La sophrologie existe depuis les années 60. C'est une discipline globale, mise au point par un neuro-psychiatre, qui inclut des exercices de relaxation dynamique (il en existe une quarantaine), de respiration, de méditation et de visualisation. 

Le / la sophrologue utilise sa voix et un vocabulaire précis. 

Chaque séance possède une intention, par exemple : 
  • instaurer le calme 
  • gérer son stress
  • contacter sa respiration 
  • utiliser ses 5 sens

C'est la répétition de la pratique qui permet d'apporter un regard positif sur la vie et de prendre conscience de ses capacités et de ses valeurs. Chacun possède un trésor fabuleux, les clefs de son bien -être. 


Si vous êtes intéressé.e.s et voulez obtenir plus d'informations, vous pouvez nous écrire et nous vous donnerons les coordonnées de Maguy qui a créé une association « CapSophr’Eau » sur Rochefort.
 

Pour information, de nombreuses bénévoles Lire et faire lire utilisent les techniques de sophrologie en début de lecture afin de mieux capter l'attention des enfants.

04 novembre 2020

Les livres de Thierry Lenain

     Thierry Lenain est un auteur de littérature jeunesse qui a plus d’une cinquantaine d’ouvrages à son actif. Autant vous dire qu’il faudrait bien plus d’un article pour faire le tour de son œuvre. Ainsi sans vouloir être exhaustif je tenais à vous parler de cet auteur et de deux de ses livres en particulier, car ils font partie des très rares histoires de mon enfance, à m’avoir suffisamment marquées pour que je puisse m’en souvenir encore aujourd’hui plus de 15 ans après.

 


Trouillard !


Ce livre évoque un jeune garçon parti en vacances avec sa famille, dans une veille maison isolée à la campagne dont la nuit révèle différents secrets. « Trouillard ! » est une histoire effrayante pour les 6-8 ans que j’ai eu le plaisir de découvrir en classe de CE2. Ayant à l’époque des difficultés de lecture, cette histoire m’a permis de découvrir la lecture sous un autre angle que l’obligation. En effet la plupart des ouvrages qu’on me faisait découvrir à l’école m’ennuyaient. Mon institutrice de l’année passée me faisait très clairement comprendre que j’avais un retard dans ce domaine comparé aux autres enfants et que c’était mon devoir de faire des efforts à ce niveau. Arrivé en CE2, nouvelle institutrice et nouvelle approche, celle-ci nous fit découvrir des ouvrages qui sortaient de l’ordinaire et les présentaient de manière moins académique et sérieuse. Ainsi trouillard devint mon premier livre fantastique.

Et je me souviens encore aujourd’hui des scènes effrayantes que son auteur a su me faire imaginer. Notamment une image en particulier, ou plutôt un dessin caché sous le lit du protagoniste. C’est sous ce lit que les enfants imaginent les pires choses, des montres qui pourraient se cacher. C’est dans ce lieu à la fois intime et un peu inquiétant que l’imaginaire est le plus stimulé, car on se retrouve non seulement seul mais en plus on est censé baisser notre garde pour arriver à s’endormir. Et dans cette histoire et à travers la prose de Thierry Lenain, le petit enfant que j’étais à du se créer sa propre image du dessin du monstre qui se cachait sous le lit. Dessin qui fascine autant qu’il repousse car quand bien même ce n’est qu’un dessin il est difficile de savoir ce qu’il représente vraiment et pourquoi il se trouve là. Et surtout en quoi il est lié au monstre qui sort du placard une fois la nuit tombée. Si seulement son père pouvait lui apporter du réconfort et le rassurer. Mais c’est tout le contraire, son père ne fait que le rabaisser en le traitant de trouillard, sans doute parce qu’il trouve que son fils, en ayant peur, n’a pas une attitude assez masculine. N’en déplaise à son père, l’auteur nous montre à travers cet ouvrage qu’il n’y a aucune honte à éprouver la peur, ni même d’autres émotions d’ailleurs. La peur comme tant d’autres émotions nous apprend beaucoup de choses sur nous-même ainsi que sur le monde qui nous entoure.

 

Un pacte avec le diable



Après un livre fantastique, plongeons-nous dans récit qui malgré sa couverture est très ancré dans notre réalité. Lorsque vous êtes auteur de livres jeunesse vous avez une responsabilité que n’ont pas les autres auteurs, celle d’éduquer. En effet, en donnant un livre à une personne assez jeune on peut l’influencer potentiellement bien plus en profondeur que si on lui donne le livre arrivé à l’âge adulte. Bien sur chaque livre à le potentiel de changer un tant soit peu une personne, mais ici la différence c’est que l’enfant est en pleine construction, et les différentes influences culturelles vont grandement l’aider à construire sa personnalité et sa manière de penser. Voilà pourquoi si on me demande si les livres jeunesse doivent parler de sujets graves et sérieux, je vous dirais que oui. Avec l’âge approprié et un accompagnement sur le sujet bien sûr. Dans ce cas précis le sujet est la drogue. Triste réalité de notre société, dans le livre, les personnages sont dépeints comme attachants et on comprend par le récit que leur dépendance ne fait pas d’eux des personnes mauvaises et méchantes, mais bien des personnes qui par leur parcours difficile et à cause mauvaises décisions sont tombées dans un piège dont ils ont du mal à sortir, tel un pacte avec le diable.

 

Je conclurais finalement pour rappeler que si ces histoires peuvent paraitre simples et sans importance quand on a atteint l’âge adulte, elles n’en demeurent pas moins intéressantes. Ainsi si les enfants commencent leurs lectures avec de telles histoires, peut-être prendront-ils goût à d’autres ouvrages réalistes et tragiques comme les œuvres de Zola. Ou bien si les enfants s’intéressent comme moi à des lectures fantastiques tel que Trouillard, ils finiront peut-être par lire des grands classiques comme les nouvelles d’Edgar Allan Poe (traduites en français par Baudelaire lui-même pour celles et ceux qui l’ignorent).

28 octobre 2020

Bilan de plusieurs réunions de rentrée

Après avoir assisté à plusieurs réunions de rentrée de notre association, plusieurs points récurrents se sont dégagés de ces réunions et nous tenons à vous informer des tendances qui se dégagent pour cette année, notamment pour celles et ceux qui n’ont pas pu y assister.

 

COVID arrêt forcé et redémarrage progressif.

 

                Après une fin année écourtée notre association a pu progressivement redémarrer son activité. Mais cela ne s’est pas sans difficultés, outre le fait qu’on ait dû attendre le feu vert de Lire et faire lire National pour redémarrer, de nombreuses structures n’ont pas donné leur accord immédiat pour la reprise des lectures. Certaines n’ont d’ailleurs toujours pas réouvert leurs portes. Parmi ces structures on peut citer l’hôpital de la Rochelle qui attend le 13 novembre pour se prononcer. Ou bien l’hôpital de Saintes ainsi que toutes les écoles sur le temps périscolaire de la CDA jusqu’à nouvel ordre. Nous sommes évidemment soumis aux nouvelles décisions qui pourraient être prises par notre gouvernement.

 

Le cas du masque.

 

Autant l’évoquer tout de suite car nulle réunion cette année n’y a échappé. Vous avez tous normalement reçu par mail le communiqué de Lire et faire lire National sur les consignes sanitaires à respecter. Dans chacune des réunions vous avez été nombreux.se à souligner l’inconfort et la difficulté de garder l’attention des enfants avec un masque. C’est la principale raison qui met en pause les lectures pour plusieurs d’entre vous. Nous comprenons parfaitement cet inconfort et nous ne forçons personne à reprendre une activité qui ne saurait s’effectuer avec l’amusement et surtout la sécurité. Pour ce qui des problèmes d’attention des enfants plusieurs conseils peuvent être suivi pour restreindre cette contrainte. Pour les livres, le choix de grands albums est recommandé, pour que les enfants puissent apprécier au mieux les images malgré la distance physique. Le masque atténuant votre voix il est recommandé de parler un peu plus fort que d’habitude et avec une voix un peu plus rauque. Enfin d’une manière générale privilégiez les petits groupes d’enfants plus facile à gérer dans un petit espace, éventuellement diviser les groupes d’enfants si vous travaillez en binôme. Plusieurs autres astuces sont possibles pour améliorer les lectures, nous vous invitons d’ailleurs à aller regarder la vidéo très instructive de nos collègues de Lire et faire lire 38, qui reprennent plusieurs de ces idées évoquées tout en les développant.

Voici le lien en question.

https://www.youtube.com/watch?v=dw89ukJvpL0&feature=youtu.be

Le cas des formations

 

                Malgré un nombre peu important de nouveaux bénévoles cette année une formation lecture à haute voix a pu être réalisée en début d’année à la Rochelle. Nous remercions encore tous celles et ceux qui y ont participé, parfois en venant de loin. Une autre formation de ce type n’est pour l’instant pas prévue, nous sommes toujours en attente de plus de bénévoles. En attendant les nouveaux bénévoles peuvent regarder les tutos disponibles sur YouTube.

https://www.youtube.com/watch?v=nMj14Pi2heg

https://www.youtube.com/watch?v=SDjn3uPGOOY

https://www.youtube.com/watch?v=rxfDdsxx9lw

 

 Cependant comme nous l’avons annoncé lors des réunions, grâce à l’attribution d’un budget alloué par Lire et faire lire National un certain nombre de formations pourront se dérouler cette année. Des rencontres d’auteurs, ainsi que des formations qui tendent à permettre aux bénévoles de réaliser leurs actions à l’aide du numérique. Nous avons également un nouveau partenariat cette année avec la plateforme Storyplay’r dont une formation découverte pourra être organisée si suffisamment de bénévoles sont intéressé.e.s. Ces formations se dérouleront sous réserve de moyens humains suffisants à la Ligue de l’enseignement, car Fanny CANTAUD est de nouveau au chômage partiel.

 

Avenir de l’association

               

A l’heure où j’écris ces lignes je ne sais pas si un nouveau confinement aura lieu et dans quelles conditions. Pourrons-nous aller travailler à l’association ? Les écoles resteront elles ouvertes ? Combien de temps le virus va demeurer aussi présent ? Je ne peux pas encore me prononcer sur ces choses-là et sur les mesures à prendre. En revanche ce que peux vous affirmer c’est vous avez été nombreuses et nombreux à avoir été présents lors des réunions. De la part de tous les coordinateurs et coordinatrices nous vous remercions pour votre soutien et pour votre motivation. Grâce à vous, nul doute que l’association a encore de beaux jours devant elle.

21 septembre 2020

Lauréats du prix des sorcières 2020

 

Prix des sorcières

 

Présentation


Le prix des sorcières est un prix littéraire qui récompense chaque année des ouvrages jeunesses dans 6 catégories. Le jury est à la fois composé de libraires venant de l'ALSJ (Association des librairies spécialisées jeunesse) et de bibliothécaire incluant l'ABF (Association des bibliothécaires de France).

Sans doute l’un des plus important prix littéraire jeunesse en France, c’est surtout un gage de qualité certain pour tout lecteur qui souhaite découvrir une œuvre jeunesse intéressante. Voilà pourquoi ici à Lire et faire lire nous avons voulu mettre en lumière cette année ce prix, dans l’espoir que vous puissiez vous en inspirer lors de vos prochaines lectures.


Lauréats 2020

 

Catégorie Carrément Sorcières fiction:


La catégorie sorcières fiction récompense le livre narratif qui est dans son ensemble le plus atypique, considéré comme exceptionnel.


Le dernier roi des loups , de William Grill


Synopsis :


En 1893, Ernest Thompson Seton, jeune naturaliste doublé d’un redoutable chasseur de loups, débarque au Nouveau-Mexique. Un loup géant, le vieux Lobo, et sa meute déciment les troupeaux d’élevage, dont l’expansion fait peu à peu disparaître la faune et les terres vierges de l’Ouest sauvage. À la frontière entre deux mondes, la lutte pour la survie est sans pitié. Mais le duel entre Seton et le dernier roi des loups, qui ont tout deux existé, changera à jamais la vie du jeune homme…


A propos :


A la fois une ode à la nature et réinterprétation libre d’une époque historique, William Grill nous replonge dans une période où l’être humain et l’animal sauvage étaient en pleine confrontation. Vis-à-vis de l’urgence écologique, il est intéressant aujourd’hui de se retrouver face à une histoire qui nous questionne sur nos rapports avec les animaux. A l’image du chasseur du récit nous pouvons à travers cette histoire, éprouver une réelle empathie pour ces créatures sauvages. Puisse-t-elles trouver refuge comme l’espérait le chasseur à la fin de sa vie.

 

Catégorie Carrément Sorcières non-fiction:


Même principe que pour le prix précédent, à la différence fondamentale qu’ici nous ne trouvons pas des histoires mais plutôt des documentaires ou des livres à vocation didactique.



Dans tous les sens, de Philippe Nessmann

Synopsis :


En quoi consiste le métier de « nez » ? Qui était Helen Keller ?Qu'est-ce qui, à l'intérieur de l'oreille, permet d'entendre ?Qu'est-ce que l'anosmie ? D'où vient la pêche Melba ?

Dans ce documentaire richement illustré par Régis Lejonc, tous les secrets des cinq sens sont dévoilés aux petits curieux. Multiplicité des connaissances, des narrations et des techniques picturales pour ce livre hors-norme, avec une dernière partie surprenante consacrée au sixième sens.
Au fil des pages, des interviews, des expressions en images, des explications scientifiques ou des anecdotes permettent de comprendre autrement le toucher, l'odorat, l'ouïe, la vue et le goût. Le lecteur pourra piocher dans cet ouvrage au gré de ses questions ou bien le dévorer du début à la fin !

A propos :


Qui de mieux pour vulgariser les sciences auprès des jeunes, qu’un auteur pour des magazines reconnus tels que « science et vie junior », « Ciel et espace » ou « encore Le journal du CNRS ». Passionné d’art, de science et d’histoire Philipe Nessmann a écrit à ce jour plus d’une cinquantaine de livres pour la jeunesse. Que dire de plus, à part que le sujet parlera forcément aux enfants, à cet âge où on a toujours pleins de questions pour lesquels les adultes n’ont pas forcément la réponse.


Catégorie Carrément Beau mini:


Tout simplement beau, ici on retrouve les histoires à la fois belles et pour les enfants âgés tout au plus de six ans.



Les choses qui s'en vont, de Beatrice Alemagna

Synopsis :


Avec une inventivité graphique sans cesse renouvelée et des illustrations tantôt tendres, tantôt drôles, toujours intrigantes, Beatrice Alemagna évoque tous ces mouvements de l’existence auxquels est confronté un enfant qui grandit, et qui disparaissent, parfois pour toujours. À chaque page, on soulève un calque et une transformation s’opère sur l’image pour mettre en évidence ces « choses » qui s’évanouissent. Ces états éphémères, finalement, nous parlent en réalité d’une chose immuable, solide et perpétuelle : l’amour d’un parent pour son enfant.

A propos :


Beatrice Alemagna n’en est pas à son premier coup d’essai. D’origine italienne et vivant en France depuis les années 90, cette illustratrice fut déjà récompensée par une dizaine de prix dont plusieurs en littérature jeunesse, notamment avec le prix landerneau. Si « les choses qui s’en vont » vous a touché, n’hésitez surtout pas à aussi regarder son livre « Un jour de rien », qui, non content d’avoir décroché le grand prix de l’illustration en France, a aussi gagné plusieurs prix étrangers dont le  « Gold medal of The Original Art exhibition of the Society of illustrators » aux Etats-Unis.


Catégorie Carrément Beau maxi:


Place aux grands, place à du très beau pour les 6-10 ans.

Cap !, de Loren Capelli

Synopsis :


La petite fille aime la forêt. Sa fraîcheur apaisante et mystérieuse. Elle n'a pas peur. Elle joue. Elle explore. Elle rêve. Jusqu'à ce que les animaux entrent en scène…
Cap ! est un merveilleux éloge du temps qui passe, de la découverte de soi et du monde. Et Loren Capelli façonne cette histoire de ses mains artistes.

A propos :


Une enfant brune qui part à l’aventure, la forêt c’est son terrain de jeu et les pages sont autant d’occasion pour la contemplation du trait et de l’aquarelle de Loren Capelli. A travers cet ouvrage on peut apercevoir une enfant qui découvre le monde et qui par cette simple découverte s’amuse. Une histoire certes assez simple mais qui a le mérite d’illustrer brillamment la nature, à croire que cette année le prix était porté par une certaine conscience écologique.

 

Catégorie Carrément passionnant mini:


La meilleure histoire accessible aux tout petits. Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse.

L'arrêt du cœur, ou comment Simon découvrit l'amour dans une cuisine, d'Agnès Debacker et Anaïs Brunet


Synopsis :


Depuis que Simone n'est plus là, Simon vient chaque jour dans la minuscule loge de Françoise, la concierge de son immeuble, pour boire un petit jus, et, surtout, pour entendre l'histoire de Simone.

A propos :


Traiter le sujet du deuil aux enfants n’est jamais évident, à croire que les autrices ont su toucher juste avec cette histoire pour décrocher le prix du passionnant mini. L’histoire est d’autant plus intéressante car on parle avant tout d’une amitié intergénérationnelle, lien que nous essayons d’entretenir avec lire et faire lire. Un récit parfois drôle et touchant, à ne pas oublier pour vos prochaines lectures.

 

Catégorie Carrément passionnant maxi:


Généralement se situent dans cette catégorie les romans pour grand enfants ou pré-ados. Vous l’avez compris c’est encore l’histoire qui prévaut.

L'estrange malaventure de Mirella, de Flore Vesco

Synopsis :


Moyen Age. Les rats ont envahi la paisible bourgade d'Hamelin. Vous croyez connaître cette histoire par cœur ? Vous savez qu'un joueur de flûte va arriver, noyer les rats en musique, puis les enfants d'Hamelin ? Oubliez ces sornettes : la véritable histoire est bien pire, et c'est grâce à Mirella, une jeune fille de 15 ans, qu'on l'a enfin compris. Jusqu'ici, elle passait inaperçue en ville – qui s'intéresserait à une porteuse d'eau, à une crève-la-faim, une enfant trouvée ? Seulement voilà, Mirella a un don ignoré de tous : elle voit ce que personne d'autre ne voit. Par exemple, elle a bien repéré ce beau jeune homme en noir, qui murmure à l'oreille de ceux qui vont mourir de la peste... Et ça lui donne une sacrée longueur d'avance. Y compris sur le plus célèbre dératiseur de tous les temps.

A propos :


Pour conclure avec le prix sorcières, terminons avec un récit plus subversif, voire très sombre. Si le comte des frères Grimm avait d’ores et déjà une teinte assez macabre, Flore Vesco embrasse frontalement la noirceur des anciens contes pour livrer une histoire avec des personnages antipathiques, des rues infestées par la maladie et la mort elle-même personnifié. Bien sur cette histoire n’est pas mettre entre les mains de n’importe qui, mais si la gravité des sujets ne vous gêne pas, alors vous pourriez découvrir un récit formidablement bien écrit avec un personnage féminin fort et attachant, ainsi qu’un univers aussi fascinant que repoussant.

08 septembre 2020

Rentrée littérature jeunesse de septembre

En cette période de rentrée nous nous apprêtons à reprendre en douceur les différentes sessions lectures. Rien de plus idéal pour commencer cette nouvelle année scolaire que de nous attarder sur les dernières sorties littéraires de septembre. 

La couleur des émotions - : Le monstre des couleurs va à l'école (3 à 6 ans)



Anna Llenas

À propos

Un nouvel album d’Anna Llenas pour présenter la première rentrée scolaire et visualiser, grâce au monstre des couleurs, les émotions multiples ressenties par l’enfant. Une nouvelle aventure du monstre des couleurs qui ravira les fans de La Couleur des émotions !

Le monstre des couleurs est un peu inquiet. Aujourd'hui, il va à l’école pour la première fois... et il n’a aucune idée de ce qui va lui arriver ! Aussi enthousiaste qu’apeuré, il se sent submergé par un mélange d’émotions. Heureusement, son amie la petite fille est là pour le rassurer et le guider. Petit à petit, il fait connaissance avec ses camarades, écoute une belle histoire racontée par la maîtresse, se régale à la cantine, s’amuse en cours de peinture. L’école, ce n’est pas si mal finalement... On y retourne demain ?

Avis lire et faire lire 17 

Comment vivre son premier jour d’école quand on est petit nouveau, tout nous paraît différent, les locaux, la maîtresse ou le maître et les camarades. Comment alors ne pas être angoissé et se sentir comme une bête de foire. Heureusement il y a toujours d’autres enfants plus enthousiastes que nous qui ont très envie d’entrer à l’école, ces petits optimistes sont toujours d’un grand secours et nous permettent d’apprécier l’école à sa juste valeur. Ce récit parlera à tous les enfants et pourra peut-être même réconforter ceux qui s’inquiètent pour leur arrivée en primaire.

Un monde à tomber par terre (6 à 9 ans)


CabacoSilvia

À propos

Léon tombe toujours par terre. Il collectionne les pansements sur tout son corps. Pour lui les images du monde sont des tâches floues qui s´entremêlent. À la suite d´une visite chez l´ophtalmologue, Léon découvre d´abord effrayé la barbe hirsute de son père ! Mais petit à petit une multitude de détails, de fins contours et de petites subtilités vont s´offrir à lui. Léon va alors s´émerveiller de cette nouvelle vision du monde qui lui avait alors été cachée jusqu'ici.

Avis lire et faire lire 17 

S’il y a bien quelque chose de précieux chez un enfant c’est son innocence et sa méconnaissance du monde. Lorsque nous arrivons à l’âge adulte nous pouvons être fièr-e de notre expérience accumulée et de notre savoir atteint, il peut s’avérer amer de constater que nous ne nous émerveillons de plus rien en grandissant. Silvia Cabaco nous rappelle avec cette histoire que le regard nouveau des enfants peut nous apporter beaucoup de motivation dans la vie de tous les jours . 

Le livre du rien (6 à 9 ans)

Rémi Courgeon

À propos

Le jour où le grand-père d'Alicia lui offre ce drôle de livre, c'est toute la vie de la petite fille qui va être transformée. Et pourtant il n'a rien d'extraordinaire, bien au contraire. Ses pages sont blanches et c'est ce qui en fait toute la magie. Son grand-père le lui a promis, dès qu'Alicia l'ouvrira, une idée lui viendra : une idée drôle, une idée astucieuse, et peut-être même une idée géniale. La consigne est simple : ne jamais rien écrire dessus et le protéger de tout ce qui pourrait l'abîmer.
Un album délicat sur la transmission et la créativité. Pour ne jamais oublier que les livres sont un peu magiques…

Avis lire et faire lire 17 

Toute personne en phase de création a pu se confronter au syndrome de la page blanche. Rémi Courgeon reprend cette idée comme concept de son histoire. Ce qui est intéressant pour les enfants avec un tel récit c’est de les pousser à s’approprier l’histoire et imaginer ce qu’aurait pu contenir le livre que lui offre le grand père. Si un jour en tant qu’intervenant-e lire et faire lire vous êtes amené à présenter un livre comme celui-ci, n’hésitez pas à poser des questions qui vont dans cette démarche.