21 septembre 2021

La rentrée 2021 de Lire et Faire

La rentrée 2021 de Lire et Faire Lire 
Remobilisation nationale de l’association


Qui dit « rentrée » pense facilement « retour à l’école », cette routine très souvent ennuyeuse de l’enfance… Mais aujourd’hui, c’est de la rentrée tant attendue de Lire et Faire Lire dont nous allons parler ! Après un an et demi d’incertitudes et de confinements successifs, nous sommes heureux de vous annoncer la reprise de nos activités. Ainsi que des lectures auprès des plus jeunes, dans un rythme, espérons-le, plus stable.

Pour célébrer ce retour progressif à la vie normale, et donc à des interventions plus sereines pour nos bénévoles et les enfants, Michèle Bauby-Malzac, présidente de Lire et faire lire, a mis en place une campagne de (re)mobilisation pour l’association.

Entre participations aux Forums des associations en partenariat avec des bibliothèques et des librairies, différentes rencontres avec des auteurs, et mêmes places Lire et Faire Lire dans la rue, l’association compte bien tout mettre en œuvre pour faire parler d’elle et attiser curiosité et intérêt !
De fait, vous serez naturellement informés des dates de ces évènements au fur et à mesure grâce aux articles du blog.

C’est le mois d’octobre qui est prévu comme le temps fort de la campagne.
Toutefois, deux évènements sont prévus pour septembre. Le premier a commencé le 6 et s’est terminé le 12. Même si cet article arrive après celui-ci,  les journées nationales contre l’illettrisme ont été organisées. Durant la crise sanitaire, les enfants, particulièrement les plus socialement défavorisés, ont souffert du manque de lecture. Après tout, prévenir l’illettrisme est aussi un des objectifs de notre association. Désormais, c’est la campagne de communication nationale pour « Donner le goût de la lecture » qui devrait être lancée !

Pour finir, j'aimerais citer à nouveau la lettre de Michèle Bauby-Malzac :

Nous savons pourvoir compter sur eux, autant qu'ils peuvent compter sur nous.

Malgré ces temps difficiles, les bénévoles sont toujours là. Sans eux, rien ne serait possible. Nous les remercions chaleureusement pour leur présence, leur investissement et leur travail à nos côtés.

Ainsi, nous vous souhaitons une excellente rentrée, avec beaucoup d'espoir et de plaisir pour cette page qui se tourne sur cette nouvelle année auprès des enfants et des lecteurs !



 


27 mai 2021

Analyser la littérature jeunesse

 

Aimez-vous lire des critiques ? Que ce soit en cinéma, en littérature ou en gastronomie, certains critiques se sont fait une réputation prestigieuse, à base de petites piques acerbes ou de tirades élogieuses agrémentées d’un somptueux zeste d’élitisme. Certes j’exagère, tous les critiques ne sont pas aussi binaires. Finalement, ce qui m’intéresse le plus dans les critiques, ce sont leurs analyses qui me donnent des clés de compréhension pour aborder l’œuvre sous un autre angle. Vous remarquerez que jusqu’à présent les livres dont je vous ai parlé n’étaient que des recommandations ou presque. En effet, je n’ai pas pris l’initiative de vous faire la critique de livres déjà connus ou de vous en faire une analyse « objective ». La raison est très simple, je n’en ai pas les compétences. Se targuer de pouvoir dire si un livre est objectivement bon ou mauvais est pour moi très présomptueux. Il faut avoir une documentation et un bagage culturel très complet pour affirmer une telle chose et ce, même pour la littérature jeunesse. J’irai même plus loin en vous disant, surtout pour la littérature jeunesse. On parle d’œuvre qui vont façonner l’imaginaire de l’enfant, dont les avis ne sont pas encore tranchés. Non pas que les enfants ne soient pas assez intelligents pour comprendre leur histoire favorite, mais chaque auteur et autrice possède sa vision du monde. Plus ou moins d’utilité publique, plus ou moins pertinente sur notre société. Ces deux concepts, vous me direz, sont propres à chacun. C’est pour cette raison que l’on ne doit jamais s’arrêter sur l’avis d’un ou d’une seule critique. Me contenter d’un seul avis doit-il me permettre de juger la qualité d’un film, ainsi que l’authenticité de son message ? Je ne crois pas et il en va de même pour un livre. Toute cette longue introduction pour raconter quoi finalement aujourd’hui. Et bien pour une fois, ce ne sont pas des livres de littérature jeunesse que je vais vous recommander aujourd’hui, mais plutôt un livre sur le sujet. Ecrit par un quelqu’un de passionné, son auteur a voulu retrouver le sens caché des œuvres de notre jeunesse.


        Bien que Claude Le Manchec soit chercheur, son livre se veut accessible au plus grand nombre. Maintenant, pourquoi ce livre plutôt qu’un autre ? Premièrement, le livre était disponible à la médiathèque. La deuxième raison, plus pertinente je le conçois, c’est que je trouve que l’on ne s’attarde pas assez sur la question des adolescents dans notre association. Trop peu de lectures ont lieu dans des collèges par exemple, même si des bénévoles donnent déjà de leur temps dans ces institutions. Mais le fait est, que l’adolescence reste l’un des moments clés de la vie d’un ou d’une lectrice. C’est à cette période que l’on peut abandonner complètement la lecture ou au contraire que l’on s’y réfugie pour faire face aux crises d’identité qui nous traversent à cette période. Il faut également souligner que les livres prisés par les adolescents sont justement souvent méprisés par les critiques. Des œuvres populaires qui deviennent des films au cinéma, vous en connaissez peut-être de nom : hunger games, divergente et autres labyrinthes. Si ces livres ne révolutionnent pas le style littéraire, ils ont au moins le mérite de faire revenir parfois les adolescents et les adolescentes vers la lecture. Voilà pourquoi Claude Le Manchec s’attarde sur des œuvres de cette trempe. Des œuvres qui peuvent être analysées, comprises et pourquoi pas sublimées par l’auteur et l’autrice qui se cache en vous.



31 mars 2021

Les fables de la fontaine revisitées

 Très souvent lorsque que je vous fais mes recommandations, j’ai tendance à faire référence aux anciens contes. Après avoir mis à l’honneur Andersen, je pense qu’il est temps de revenir sur un autre auteur classique Jean de la fontaine. Les vers sont remplis de malice avec une morale contestataire pour son époque ; je vous propose aujourd’hui de revenir sur certaines fables, moins connues que l’incontournable la cigale et fourmi.

Le Chêne et le Roseau, Marie Comont


Ce n’est pas forcément le livre le plus généreux en images, mais comment en vouloir à l’autrice, étant donné la courte durée des histoires de la fontaine. Je vous recommande tout de même de lire cette histoire à l’occasion. Celle-ci nous conte la vantardise et l’orgueil d’un chêne, qui de par sa robustesse et son imposante présence sur le bord du ruisseau, se croit invulnérable comparé au petit roseau. Le chêne, de par sa position de privilégié se permet ainsi de vouloir prétendre aider le roseau en difficulté. Cependant, il sous-estime le roseau qui de par sa petite taille à moins de risque de se faire emporter par la tempête qui s’annonce. Un bien mauvais revers pour le pauvre chêne qui malgré sa détermination devra répondre de la tempête, emportant son tronc et sa grande confiance en lui.

Le Loup et le Chien, Marie Comont


Encore un livre de Marie Comont, il est vrai que d’habitude j’essaye de recommander plusieurs auteurs et autrices. Mais l’avantage de cette autrice est que ces livres sortent sous forme de volumes compilant plusieurs histoires. Ainsi vous aurez plusieurs histoires en réserve pour vos prochaines lectures. Outre les images, ce qui assez amusant avec les histoires de la fontaine, c’est qu’elles se prêtent très bien au théâtre. C’est d’ailleurs comme ça que mon institutrice m’introduisit à la comédie. Texte cours et personnage très caricaturaux, il n’y a rien plus amusant pour un enfant que de prendre part à une histoire. Si un jour vous ne savez pas comment occuper vos petits-enfants, jouer des histoires de la fontaine peut-être une solution. Mais je m’éloigne du sujet. Pour en revenir à la fable, si vous ne connaissez pas le loup et le chien, on peut résumer l’histoire ainsi : un loup maigre et affamé voit avec avidité un chien bien loti et bien nourri. Le loup lui demande alors quel est son secret. Le chien répond tous simplement que c’est parce qu’il rend service aux humains, en échange de quoi, il reçoit en guise de salaire beaucoup de nourriture, un toit et plein de caresses. Le loup enchanté se demande quel est le prix à payer, le chien lui répond un simple collier. Cette absence de liberté fait fuir le loup qui est prêt à mourir de faim.

Documentaire

Pour finir, j’aimerais vous rediriger vers une série de documentaires réalisés par la chaine de télévision TV 5 monde, comprenant de beaux dessins sur la vie de différents écrivains français dont jean de la fontaine disponible ci-dessous.

https://youtu.be/BPok95_UBvs

17 mars 2021

Actualité de l’association mois de mars

Rapidement un point sur la situation sanitaire, je vous avais envoyé quelques mails concernant les différentes réunions que réalisait Lire et faire lire National sur la prise de décision des potentiels relectures. Une fois de plus, Lire et faire lire National a décidé de repousser la reprise de lecture. Cette situation risque fort de perdurer tant que la situation sanitaire ne s’améliorera pas de façon significative. Pour celles et ceux qui voudraient suivre son évolution, le gouvernement a depuis mis en place un site web regroupant les principales informations sur le sujet.

https://dashboard.covid19.data.gouv.fr/vue-d-ensemble?location=FRA

L’une des données très importante à prendre en compte est le nombre de patients en réanimation. Pour rétablir les lectures auprès des enfants, l’idéal serait de revenir à une situation identique à celle d’avant le deuxième confinement, à savoir moins de 2000 patients en réanimation. Ce qui est loin d’être le cas pour l’instant puisque nous avons dépassé le cap des 4000, le 12 mars dernier.

 

La collecte de Cultura

 

Parlons maintenant des bonnes nouvelles ! Tout d’abord, la collecte de Cultura se déroulera du 15 mars au 24 avril 2021. Pendant cette période, les clients pourront s’ils le souhaitent faire un don à l’association sur l’arrondi de leur achat par carte bancaire. Cette initiative a pour but la promotion de la culture, objectif partagé par la fondation Cultura et par Lire et faire Lire. Dans le même temps, les magasins s’engagent à faire la promotion de notre association, voilà qui devrait nous attirer les faveurs de quelques nouveaux bénévoles.

 

Rencontre Carl Norac

 

Pour les amoureux de la poésie, j’ai une bonne nouvelle pour vous, le 9 avril prochain vous pouvez assister à une vision conférence avec l’auteur Carl Norac. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas son travail, Carl Norac est un poète et un partenaire de notre association. Il est reconnu comme étant le poète national de la Belgique. Titre purement symbolique accordé par l’état pour promouvoir la pratique de la poésie. Pendant 2 ans à partir de janvier 2020, il doit réaliser 12 poèmes portant sur l’actualité et l’histoire de son pays. La poésie étant présente également dans la littérature jeunesse, cette réunion du 9 avril est l’occasion pour tout à chacun d’en apprendre plus sur les tenants et les aboutissant d’un tel art. Pour vous inscrire suivez le lien ci-dessous.

https://forms.gle/PyyajAVbqrsTUVyz8

 

Il était une fois et BookTube

 

Petite information concernant le bulletin « il était une fois » :

La suite de la revue de Lire et Faire Lire apparaîtra fin mai, cependant contrairement à d’habitude, elle se fera sous forme numérique. Elle sera transmise aux coordinateurs.rices départementaux qui le transmettront ensuite aux bénévoles.

L’initiative Booktube permet de contourner les différentes contraintes sur la lecture en public. Lire et Faire Lire National propose à ses différents bénévoles de se filmer en réalisant la lecture de leur livre jeunesse favoris. La vidéo sera ensuite mise sur la chaine Youtube de Lire et Faire Lire. Si vous n’avez pas le matériel pour filmer, un enregistrement audio peut suffire. Si cette action vous intéresse, je vous renvoie vers les instructions de Lire et Faire Lire National que vous pouvez trouver ici :

https://www.lireetfairelire.org/system/files/Projet%20Booktube.pdf

Pour résumer, une fois votre vidéo enregistrée, vous pouvez l’envoyer à votre coordinateur sur le mail infos@laligue17.org. La vidéo sera transmise grâce au site Wetransfer. Si la vidéo respecte le protocole de Lire et Faire Lire, je pourrai transmettre la vidéo à Lire et Faire Lire National qui la diffusera sur sa chaine Youtube.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

-         

-   sacs de pages  avec les livres de La Fontaine 

 

02 mars 2021

Perseverance et quelques livres sur mars

Cela ne vous aura pas échappé, notre actualité au cours de ces dernières années tourne régulièrement autour de l’espace. Que ce soit de par les sommes astronomiques investies par quelques multimilliardaires tel que Elon Musk ou Jeff Bezos, ou par les récents exploits de la Nasa, l’espace n’a jamais été un enjeux économique et politique aussi important. Pour celles et ceux qui n’auraient pas suivi cette actualité, jeudi dernier le robot de la Nasa « perseverance » a réussi son atterrissage. Le but de sa mission étant de trouver des preuves sur l’existence passée de la vie sur Mars. En vue de ce nouveau pas vers la conquête spatiale, j’ai trouvé que l’occasion était rêvée pour vous recommander certains livres sur l’espace, de quoi potentiellement éveiller l’intérêt pour un nouveau domaine chez les plus jeunes. Ci-dessous une photo de perseverance pour celles et ceux qui le découvre.


Mir de Laura Manaresi & Giovanni Manna



Portant le nom de la célèbre station, ce récit vous plonge dans le quotidien d’un astronaute qui ne se révèle pas très proche du réel. Au lieu de proposer une histoire à but vulgarisatrice ou héroïque, la scénariste prend le parti pris de nous conter une aventure teintée de mélancolie. Oubliés les longs discours sur la performance technique de la technologie et sur le savoir-faire exigeant que requiert le métier d’astronaute. Place maintenant seulement à l’humain, place au grand vide que l’on peut ressentir dans un environnement silencieux et qui est loin de chez soi. Finalement, ne devrions-nous pas d’abord savoir apprécier ce que nous offre déjà notre planète avant de rêver d’ailleurs ? A quoi bon coloniser des planètes si l’on ne sait même pas prendre soin de la nôtre.

 

Un bond de Géant 1969 on a marché sur la lune



De tous les évènements spatiaux qui ont été réalisé dans l’histoire, aucun n’a suscité plus d’enthousiasme que l’arrivée du premier homme sur la lune. Encore plus impressionnant qu’une coupe du monde de football ou que des jeux olympiques, il était impossible à l’époque de passer à côté de cet évènement. Depuis, chaque rendez-vous proposé la Nasa ne suscite pas une émotion comparable. Et c’est tout à fait logique, envoyer des robots est certes très complexe, mais cela fait beaucoup moins rêver que d’envoyer un humain. Le fait est, que lorsque c’est un humain on peut alors s’identifier et imaginer que nous ou nos enfants pourront un jour les rejoindre. Plus de 50 ans après la mission apollo, nous sommes très loin de pouvoir vivre dans l’espace ; le public est moins impressionné et moins confiant à propos d’un tel rêve. Ce rêve se rapprochera sans doute le jour où on aura envoyé enfin des humains sur mars. En attendant, je vous recommande ce livre qui vous fait redécouvrir cette époque via le regard d’une enfant. Car oui, cette histoire a de ceci d’original qu’elle nous propose non pas, de voir le bonheur des adultes face à cette prouesse scientifique, mais plutôt de nous attarder sur une enfant qui attend que sa mère accouche dans un hôpital. Assis sur un banc dans la salle d’attente de la maternité, la petite regarde les adultes tous excités par ce qu’ils voient à la télévision. Elle se retrouve d’autant plus déconcertée qu’elle trouve la naissance d’un enfant bien plus intéressant. Là encore un récit assez poétique.

15 février 2021

Stimuler l’imagination des plus grands

Vous l’aurez sans doute remarqué, mais jusqu’ici je vous ai recommandé surtout des livres illustrés. Cependant, la littérature jeunesse ne s’arrête pas à cela, bien au contraire. Quand on pense livre jeunesse on a généralement à l’esprit de beaux albums peints et dessinés pour les plus jeunes. Mais, les petits romans pour les plus grands font aussi partie de ce médium. Voilà pourquoi aujourd’hui j’aimerais vous parler de livres pour les enfants de 8 à 11 ans.

Des romans pas toujours alléchants.

Il n’est pas toujours facile pour un enfant de maintenir son intérêt pour la lecture en grandissant. En effet, petit, tout était plus facile pour lui, ce n’est pas lui qui lisait les histoires. Ces mêmes histoires ne duraient d’ailleurs jamais très longtemps, pas besoin pour lui d’être investi sur le long terme. Cependant, en grandissant les histoires d’album ne l’intéressent plus, il peut évidemment toujours lire une bd, mais la transition vers le roman ne se fait pas forcément logiquement par rapport à l’habitude pris par ses premières lectures. Pourquoi aller vers un médium sans image alors qu’on a passé sa prime enfance à admirer des albums réalisés par des artistes de talent ? Pourquoi aller vers le roman lui qui est froid d’apparence ? Pour moi la réponse est simple. C’est pour stimuler l’imagination.

Le pouvoir de décider

Je l’avais déjà évoqué dans un autre article, mais ce qui est le propre de la littérature selon moi, c’est sa capacité à plonger son.sa lecteur.rice dans une intense introspection. Lors de la lecture ce n’est plus à un artiste de décider à quoi ressemble les décors, les personnages, la vie du monde qui les englobent. Tout ce que l’on perd en description, nous y gagnons en spéculation. Ce qui stimule notre imagination c’est le vide, c’est l’absence de réponse. Et le fait ne pas tout illustrer alimente ce vide. C’est à l’auteur ensuite d’arriver à nous faire entrer dans son univers et de nous décrire de manière assez intéressante son histoire, pour que nous voulions combler le vide laissé par les mots. Cependant j’aurai beau dire cela à un enfant, il n’est pas sûr qu’il me croit sur parole. Il en est d’autant moins sûr qu’il.elle trouve dès son premier livre, une histoire qui aura su piquer sa curiosité. Surtout que certaines histoires ne récompensent pas tout le temps votre imagination, l’auteur ne vous laissant combler aucun vide car il.elle aura pris soin d’ancrer son histoire dans le réel avec tellement de détails, que l’imagination du lecteur ou de la lectrice est laissé au banc de touche. Cela tombe bien car aujourd’hui, je voulais vous recommander des livres qui prennent le parti pris opposé et qui s’aborde de manière ludique.

Les livres dont vous êtes le héros (ou l’héroïne).

Vous les avez surement déjà croisés en vous baladant dans une librairie jeunesse, très présent chez l’éditeur Galimard, le concept de ce type de livres est de laisser le lecteur décider de la suite de l’histoire. Ce n’est pas toujours le cas, mais en général, la lecture de ce genre de roman se déroule ainsi. Tout d’abord le.la lecteur.rice devra créer sa fiche de personnage, on y trouvera toute les informations utiles à savoir sur son héros ou héroïne, son nom, ses traits physiques et les objets qu’il.elle utilise. Cela peut être par exemple une épée pour combattre des dragons, des potions magiques pour se soigner, ce genre de choses. En parcourant l’histoire, le lecteur ou la lectrice sera ensuite confronté.e à des choix, selon ce qu’il.elle décidera, il.elle devra se rendre à la page indiquée par le livre. Au fil de l’aventure, le.la lecteur.rice suivra un chemin parmi de nombreuses possibilités. Après avoir affronté des monstres et résolu des énigmes, il.elle arrivera avec une fin spécifique. Il ou elle pourra alors recommencer si la fin ne lui plaît pas. Comme vous le voyez, ces genres d’histoires sont des jeux mais pas n’importe lesquels. Ce sont des jeux qui vous demandent de faire travailler votre imagination, ce qui vous permet d’avoir un attachement particulier au récit, car n’est pas juste une histoire, c’est la vôtre. Voilà ce qui est pour moi une excellente entrée en matière dans les romans pour des pré-ados. Effectivement, ne sont pas des romans comme les autres, de par leur nature ludique, ils conviennent à des univers restreints comme la science-fiction ou le fantastique. Mais c’est génial car les jeunes raffolent de ce genre d’histoire, les plus grands aussi d’ailleurs. Je vous laisse sur certaines couvertures de ces livres, qui je suis sûr, intriguerons vos futurs lecteurs et lectrices.



05 février 2021

Des livres jeunesse qui parle d’écologie.


Il y a quelques jours météo France a communiqué un bilan très alarmant de la montée des températures au cours du siècle à venir. On parle de canicule qui pourrait durer plusieurs mois et qui pourrait atteindre les 50 degrés à Marseille par exemple. Je vous laisse imaginer l’impact qu’il pourrait y avoir sur notre écosystème et sur les personnes les plus fragiles. Alors je sais, des mauvaises nouvelles ce n’est pas forcément ce qu’on cherche en ce moment. Mais je me pose une question que je trouvais pertinente pour lire et faire lire. Comment parle-t-on aux enfants de la question écologique ? Vaste question, dont je n’ai pas l’entièreté de la réponse, mais que je peux essayer de compenser en vous recommandant quelques livres jeunesse qui s’intéresse à la question. Pour ce qui est de l’information sur météo France, je vous mets le lien d’un article du figaro ci-dessous.

https://www.lefigaro.fr/sciences/rechauffement-climatique-les-previsions-alarmantes-de-meteo-france-20210201

Effet de serre et optimisme



Le premier livre que je vous recommande est « comment le ciel est devenu grand » de Séverine Vidal et Cédric Abt. La première est raison pour laquelle je vous le recommande est simple, le livre est juste magnifique, tout de suite petit extrait : 



Comme vous pouvez le voir, le style est très personnel et soigné. Maintenant allons voir ce qui m’a fait retenir ce livre pour un tel sujet. Lorsque vous voulez parler d’écologie vous avez plusieurs possibilités qui s’offrent à vous. Vous pouvez prendre le parti d’aborder le sujet de manière très scientifique à des fins pédagogiques. Vous pouvez tenter d’aborder ça d’une manière plus citoyenne et de montrer que ce sujet est avant tout une question politique, ou bien vous pouvez tout simplement dériver du sujet et aller dans un sens plus métaphorique. C’est ce dernier traitement qu’on choisi les auteurs pour leur création.

Ici on n’emploiera pas le terme de réchauffement climatique ni d’effet de serre. L’histoire commence par un constat amer, le ciel se situe depuis quelques temps trop bas, la limite physique qu’il crée empêche les arbres de pousser très haut, leur donnant un aspect morose avec des branches qui tendent vers la terre, au lieu de se dresser fièrement vers le ciel. Il en va de même pour les adultes, qui confrontés à la hauteur du ciel toujours plus basse, se retrouve le dos bossu et la tête basse. Seul les enfants dans ce monde sont épargnés de par leurs petites tailles. Face au désarroi de leurs parents qui sont tombés dans le piège du pessimiste, les enfants décident de réagir. Ils vont, grâce à leurs forces, pousser le ciel vers le haut à l’aide de bâtons.

Si dans un premier temps les parents se moquent d’eux et ne les prennent pas au sérieux, petit à petit leur ténacité et leur enthousiasme va s’avérer impressionnant, voir contagieux. Progressivement les adultes les rejoindront, et c’est en combinant leurs forces qu’ils parviendront à redresser le ciel. Si tout compte fait, la morale parle surtout de la solidarité et du travail en commun, je tenais quand même à vous faire partager cette histoire, qui porte en elle une valeur très importante pour tout écologiste, j’ai nommé l’optimisme.

 

Pollution de mer et vocabulaire aquatique



Coquigarage, le garage des coquillages de Nathalie Infante est un livre beau et coloré qui vous plonge dans les tréfonds dans un océan rempli de divers animaux marins. D’un bernard-l’ermite égaré sans coquille, à une tortue bienveillante en passant par différents crustacé, le paysage aquatique varié de ce livre permettra à l’enfant qui découvrira ce livre d’enrichir son vocabulaire marin. Mais où est l’écologie dans cette histoire me direz-vous, et bien elle est présente via une idée aussi simple qu’efficace. En effet à travers le voyage d’un bernard-l’hermite qui cherche une nouvelle maison nous allons parcourir tout un pan de l’océan à la recherche d’une nouvelle coquille. Le seul vrai bémol dans cette histoire, c’est qu’importe où va aller le bernard-l’hermite une boite de conserve continuera à le suivre. Quelques soit l’endroit où le bernard-l’hermite ira, toutes ses maisons aussi différentes soient-elles, posséderont toutes un point commun, les déchets humains seront toujours à côté. Si cette histoire ne propose pas de réelle solution au problème, je la trouve toute de même assez intéressante notamment parce qu’elle cite un problème très important, après tout, il n’y a que par les déchets que nous avons réussi un créer un nouveau continent fait de plastique.

Le recyclage ça au moins on maîtrise.



Pour terminer cet article, revenons sur une note positive, car même s’il y a beaucoup de travail encore à faire dans notre société d’un point de vue écologique, il est bon de rappeler que beaucoup d’effort et de progrès ont été accomplis jusqu’à présent. Si on prend l’exemple du recyclage par exemple, différents pays l’applique avec plus ou moins d’efficacité, mais on peut être sûre d’une chose c’est que le papier, on sait le recycler. Ce livre va donc nous raconter tout le processus qui se déroule après qu’on a jeté notre papier à la corbeille. Du camion d’éboueur à l’usine de tri, jusqu’à l’usine de moulage du nouveau papier. Je vous le recommande vivement si vous recherchez un livre pédagogique pour les plus jeunes.

27 janvier 2021

Les contes d’Andersen


 


Après vous avoir recommandé de nombreux.e auteurs.rices moderne, j’ai eu envie d’aller regarder du côté des contes. En effet, ces récits ont la capacité fascinante de traverser les âges et ont de nombreux interprétations et adaptations qui sont le reflet d’époque et de culture variées.

Parmi ces auteurs se trouve le personnage fascinant de Hans Christian Andersen. Cet auteur danois du 19ême marqua l’histoire par la popularité de ses récits avec en autres « la petite sirène », ainsi que par ses rencontres auprès d’auteurs et de personnalités, parmi les plus importante de son siècle. Issue d’un milieu assez pauvres, ils se passionna très tôt pour le théâtre et le chant. Par sa personnalité atypique et ses divers talent artistique il se trouva quelques protecteurs dans le milieu culturel, qui au fur et à mesure des années lui permirent de s’extirpé de sa condition précaire.

 On le retient aujourd’hui surtout pour ses contes, mais il réalisa de nombreux ouvrages parmi lesquels on peut trouver des romans, de la poésie et plusieurs autobiographies qui racontent ses innombrable voyage à travers l’Europe.

Aujourd’hui j’aimerais revenir sur quelques-uns de ses contes les plus célèbres. Parmi ses textes on peut trouver par exemple :

La bergère et le ramoneur – Histoire d’un amour impossible ou les protagonistes doivent fuir un mariage arrangé, ils finiront par affronter leurs malfaiteurs pour pouvoir s’affirmer complètement. Il existe une adaptation en film d’animation français avec le scénario écrit par le poète jacques Prévert, son nom « Le roi et l’oiseau ». En plus de lire le conte originel, je vous recommande de voir ce film qui m’a personnellement beaucoup touché quand j’étais plus jeune. Le conte fut réinterprété pour critiquer les régimes fascistes du XX siècles, ce qui en fait un film très intéressant surtout quand on est adulte.

La reine des neige – Bon celui-là je pense que vos petit.es enfants connaissent, à ceci près que la version Disney n’a presque que rien à voir avec le conte originel. Notamment parce que la reine des neiges est censée être l’antagoniste de l’histoire et non pas une héroïne. Après le thème reste globalement le même à savoir pardonner à ceux qu’on n’aime, notamment dans leur période difficile. L’intrigue reste semblable à de nombreux conte puisqu’il s’agit d’un voyage initiatique dont le but est de retrouver un être aimé, ici enlevé par la terrible reine des neiges qui a rendus un pauvre garçon complétement obsédé par les imperfections, un peu comme Andersen lui-même qui était très sensible face au avis négatif de ses œuvres.

Le vilain petit canard – Un immanquable, vous en avez forcément entendu parler, l’histoire de ce vilain petit canard si différents et donc forcément si rejeter, qui à force de détermination finira par découvrir sa véritable identité, à savoir un cygne. Difficile de ne pas y voir le manque d’affection dans la jeunesse d’Andersen, ainsi que son besoin de considération qui va avec.

Pour finir, si j’ai réussi à piqué votre curiosité sur cet auteur, je vous renvoie sur ce documentaire réalisé par deux Youtubers que j’apprécie. Avec leurs pédagogies propres à leurs métiers de professeur ils arrivent à revenir sur la vie du personnage, tout en réalisant une analyse exhaustive sur les différentes adaptations qui ont était réalisé sur le conte de la reine des neiges. A voir sans hésiter.



07 janvier 2021

Des livres pour mieux comprendre notre corps



Quand j’étais plus jeune un de mes dessin animé préféré était la série « il est une fois … ». Je suis sûr que vous en avez déjà en entendu parler. Suivant toujours le même schéma mais avec des sujets différents, la série tentait de faire apprendre aux enfants l’histoire, la santé, les explorateurs etc. Dans cette saga la série la plus connue est sans doute « Il était une fois la vie » Avec cet article je compte vous présenter différents livres jeunesse qui tendent à réaliser la même chose.

Ce qu’on fait de ce qu’on mange, Pauline Neveu et Antoine Delautre


Pour ceux qui ont vu la série « Il était une fois … », vous vous souvenez sans doute du personnage de Maestro. Personnage à la fois compteur, érudit et savant qui sera souvent traité avec dérision. Censé représenter la figure historique de Léonard De Vinci, Pauline Neveu et Antoine Delautre ont sans doute été inspirés par ce procédé d’écriture car ils reprirent la formule de façon très similaire. En effet, ici nous arrêtons de suivre la figure de Leonard De Vinci pour suivre Aristote, représenté en orang-outan parce que pourquoi pas. Dans les différents livres d’apprentissage que nous proposent ces auteurs nous suivrons toujours nos deux héros Oscar et Zoé qui grâce à leur ami Aristote en apprendront toujours plus sur leurs corps, nous avons donc ici une alternative très équivoque à la série télé, avec un humour toujours présent, alors certes c’est très enfantin mais cela ravira le public visé de 7 ans.

Le système sanguin, de Pauline Neveu et Antoine Delautre


Attardons-nous plus précisément sur leur écriture avec pour exemple « le système sanguin ». Je sais qu’il est rare que je m’attarde sur les mêmes auteurs.trices lors de mes recommandations. Mais je trouve pour cette fois important de vous recommander des séries de livres plus que des livres seuls. Car ce qui est important dans les livres d’apprentissage je trouve ce sont les personnages récurrents. Effectivement pour qu’un enfant ait envie de lire sur un sujet qui a l’air de prime à bord ennuyeux il faut qu’il soit attiré par quelques chose qu’il.elle connaisse. Certains auteurs essayent de capturer leur lecteurs.trices par des figures connues de tous, des dragons, des fées ou autres figures mythiques. Pour d’autres auteurs le but est de créer ses propres figures reconnaissables et identifiables posées et ancrées dans un quotidien. L’auteur peut alors glisser certaines informations et un vocabulaire qui apparaissent normalement abstraits et étrangers. Voilà la recette qu’utilisent les auteurs.trices pour créer une situation initiale ancrée dans le quotidien de ses héros. Dans cette histoire cela commence par une course de vélo, s’en suit une blessure qui crée une plaie (l’élément déclencheur), qui permettra alors à Aristote notre personnage savant d’étaler sa science à base de globules blancs et rouges personnifiés dans un style cartoon.

Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Le corps humain , de Laurance Bernaert et Coline Desclides


Bon maintenant vous me dîtes que tout ça à l’air génial mais c’est très proche de « il était une fois la vie », n’y a-t-il pas quelque chose de plus original ? Et bien j’y viens avec cette série faite par d’autres autrices. Déjà nous pouvons noter que l’histoire s’adresse à des enfants plus jeunes (dès 5 ans contre 7 pour les précédentes). Ensuite les personnages qui détiennent le savoir sur le corps humain, ne sont pas des figures historiques cartoonisées mais des personnages issus de l’imaginaire collectif, à savoir des petits elfes. Ce que je trouve intéressant dans ce récit, c’est que la présence des elfes ne semble pas intriguer les parents, un peu comme si ils étaient des amis imaginaire ou une forme de conscience inventée par l’enfant. Voilà une série alternative à la précédente qui abordera des sujets plus généraux, tout en ayant un dessin soigné.