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| Conte de Kamishibai sur Ogon bat |
Le
Kamishibai est un théâtre d’images
ambulant originaire du Japon. C'est une technique de contage basée sur des
images : les artistes les font défiler dans le Butai ou « scène » (petit théâtre en bois se composant de
deux ou trois portes). Chaque planche met en scène un épisode du récit, le
recto pour l’illustration (c’est ce que voit le spectateur) et le verso est
réservé au conteur. On le nomme « ambulant » car à l’origine, le Butai était transporté à l’arrière d’un
vélo, de ce fait l’artiste déambulait de village en village pour raconter des
histoires aux enfants.
Il
trouve son origine au XIIème siècle (époque à laquelle les moines bouddhistes
se servaient des emaki ou
« rouleaux de dessin » pour transmettre des histoires aux contenus moralisant
à une audience généralement illettrée). Quelques dates importantes permettent
de comprendre l’évolution contemporaine du kamishibai
à travers le monde :
- En 1923 avec l’apparition du cinéma, le Kamishibai est de nouveau en vogue, en proposant les premiers récits pour enfant, notamment le héros Ogon Bat, littéralement « La Chauve-Souris d’or ».
- 1950 est l’âge d’or du kamishibai : sont répertoriés environs 50000 conteurs au Japon et le héros Ogon Bat est le personnage le plus populaire.
- En 1960, le Kamishibai disparaît pour laisser place à la télévision et aux magazines hebdomadaires.
- En 1970 il se développe à travers le monde (Suisse, France, Hollande, Etats-Unis,…) et évolue pour s’adapter au pays d’accueil. Par exemple, en Bretagne, la compagnie Coppelius a associé la technique du kamishibai à celle du théâtre de l’ombre.
Comme
à l’origine, le butai est resté
facilement transportable, il peut être utilisé dans différentes structures
d’accueil : les bibliothèques, les écoles, les centres hospitaliers, etc.
C’est aussi un outil irremplaçable dans l’alphabétisation, la lecture de
l’image, l’apprentissage de la lecture à haute voix, la création et l’écriture
d’histoires par et pour les enfants. En effet, vu que l’artiste est le seul à voir le
texte, l’enfant fait travailler inconsciemment sa mémoire et son imagination.
L’enfant voit une image fixe, mais en entendant l’histoire il peut s’imaginer
des interactions entre les personnages. De plus, l’artiste peut donner du
suspens ou de la surprise, en sortant doucement ou rapidement les planches du butai, de ce fait le cerveau de l’enfant
travaille pour qu’il ne perde pas le fil de l’histoire. Certes, le kamishibai est un outil de
divertissement, mais il est aussi un moyen utile pour donner goût et favoriser
l’apprentissage de la lecture chez l’enfant.
[Félix, volontaire]