24 janvier 2023

Un mois, un livre...janvier

 

Je vais vous faire découvrir une histoire des plus ordinaires sur un chien des plus extraordinaires: Fédor : Une histoire de John Burningham . En espérant qu'il vous plaira comme il m'a plu !




Fédor ou Courtney dans sa publication originale est écrit et illustré par John Burningham puis édité par Flammarion- Père Castor en 1994.







Résumé : 

 Lorsque les enfants ramènent Fédor à la maison, il n'est alors qu'un adorable vieux chien miteux. Mais ce chien des rues a le plus merveilleux des talents. Il sait cuisiner ! Il sait jongler ! Et il peut même jouer du violon ! Puis un jour Fédor fait sa valise et quitte sa famille - mais il s'avère qu'il n'est jamais parti très loin.


I/ L'auteur 

John Burningham nait en 1936 dans le comté de Surrey au Royaume-Uni. Il débute sa scolarité artistique en intégrant l'école de Summerhill puis étudie le graphisme à la Central School of Art and Design de Londres. Il écrit et illustre Borka : les aventures d'une oie sans plumes, son premier album jeunesse paru en 1963.


II/ L'histoire et la réflexion sur les personnages


"Ce serait bien si on avait un chien, disent les enfants." Ainsi donc débute notre histoire, tout enfant passe par ce caprice un jour : vouloir adopter un chien ! Les enfants continuent au fil du temps leur caprice et les parents finissent par accepter… Les enfants ont beau regarder tout les chiens présents dans la fourrière… aucun ne leur convient ! Ils demandent donc au gardien : " Vous n'auriez pas un chien dont personne ne voudrait?" et c'est alors qu'il va leur présenter "Fédor", un chien âgé, grand, très poilu et mystérieux ! 

Fédor a beau plaire aux enfants ce n'est pas pour autant qu'il plaît à aux parents ! Le lendemain matin, Fédor n'est plus dans son coussin ! C'est alors qu'il rentre dans sa maison traînant derrière lui une grosse malle et aussitôt dit aussitôt fait notre cher Fédor s'occupe de cuisiner, de servir les plats, de leur jouer une partition de violon, de jongler et bien d'autres !

Les journées passèrent dans la joie lorsqu'un beau matin les enfants à leur habitude descendent de leur chambre pour dire bonjour à Fédor… mais aucune trace de leur ami… ils essaient de le chercher mais en vain… 

Quelques mois plus tard, la famille décide de passer leur été au bord de la mer. Les enfants emportés dans un canot frôlent la noyade lorsqu'un mystérieux phénomène se produisit… ils furent ramenés au large sains et saufs sans aucune explication !

Adepte des fins ouvertes, John Burningham nous laisse sur notre fin avec Fédor laissant place à l'interprétation de croire ou non en ce bon vieux Fédor tristement disparu…

L'auteur suis une trame dans l'écriture et l'illustration de ses albums, il oppose souvent les parents ou tuteur à leurs enfants. En général, les adultes des œuvres de Burningham peuvent contrôler les enfants dans le sens physique mais restent impuissants face à leur imagination.

Aucun des personnages adultes de l'auteur ne partagent cette urgence à propos d'apprendre et la plupart échouent à voir un lien entre l'imagination et le savoir. La figure de l'enfant apprenant en jouant est la définition d'apprendre selon les œuvres de notre auteur.

La définition d'apprendre pour un enfant se résume au contexte de sa relation avec les adultes. Alors que pour les adultes, la base de leur pouvoir sur les enfants s'exerce en étant persuadé de savoir la réalité, contrairement aux enfants.

Children and adults in the picture books of john Burningham by Clare Bradford traduis par l'auteur de cet article (source)


III/ Avis


J'ai été très émue par cette histoire où l'interprétation de la fin reste libre: Fédor me rappelle les étoiles que les enfants ont dans les yeux face à leur meilleur ami à quatre pattes. Cette histoire peut permettre à un enfant de passer par l'étape du deuil avec l'acceptation de la disparition physique d'un être cher tout en gardant sa présence auprès de soi. Le deuil est bien souvent une période inexplicable auprès de tous mais particulièrement auprès des enfants qui ont besoin de se renfermer dans leur imaginaire pour la traverser.

Bien sûr cette interprétation que je vous présente est personnelle et me vient aussi du film Disney Peter Pan   avec le pays imaginaire des pirates et des sirènes : rêve ou réalité ?



                                                                                            Mae